Des vertues de la patience...
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- Créé le dimanche 2 octobre 2011 21:52
- Écrit par Nadège
Du 21 septembre au 4 octobre 2011
Nous nous étions quittés à Cusco. La panne sur nos injecteurs persitant, nous décidons de nous rendre vers la côte pacifique et la capitale du Pérou, Lima, où nos chances de faire réparer nos injecteurs sont plus grandes. Les 600 km de route qui traversent le pays de l'est vers l'ouest sont tout en surprise : quatre cols à plus de 4000 mètres sur lesquels la neige effleure notre parebrise, une quantité de virages inestimables et des descentes toutes aussi vertigineuses. Autant dire qu'avec notre Caracol à trois pattes, Nicolas ne s'amuse pas.
Nous arrivons tant bien que mal à Nasca, la ville des fameuses lignes, sous un soleil et une chaleur écrasante. Quel contraste ! On regrette déjà la douceur des hauts plateaux. Ici, tout est désert. Nous sommes surpris, nous ne pensions pas trouver des dunes au Pérou. Après s'être posés dans un hôtel avec piscine pour bien décompresser des tensions de la route, nous nous rendons au Cimetière de Chauchilla, que nous avait conseillé les Binet. Dans la banlieue de Nasca ont été découvertes une multitude de momies de la culture nasca (an 1000 ap. JC) dessiminées dans le désert.
Le site est curieux. Les momies sont soigneusement disposées dans une dizaine de tombes pour aider l'oeil du touriste.
En dehors du sentier, des os, des morceaux de poteries, des fragments de tissus jonchent le sol. A Titouan et moi, toute cette ambiance nous donne des frissons, tandis qu'Estéban et Nicolas se régalent. Comme quoi, nous ne sommes pas tous égaux face à la mort.
Les lignes de Nasca, elles, nous offrent un spectacle plus paisible. Tellement plus serein que nous sommes presque déçus. Le mirador situé au bord de la panaméricaine ne donne qu'une vue sur 2-3 lignes.
L'arbre,
les mains,
et le lézard, bien effacé. Il faut savoir que la panam coupe sa queue en deux !
Si on veut en voir plus, c'est d'avion qu'il faut aller les observer. Le site des affaires étrangères le déconseille fortement en raison du nombre important d'avions qui se scrachent chaque année. Nos finances de toutes façons ne nous le permettent pas, donc ... on continue notre route.
Notre prochaine destination est l'oasis de Huacachina.
Cette oasis, située dans les dunes proches d'Ica, est l'endroit rêvé pour faire du sand-board et du buggy des sables. Alors, c'est parti ! On se laisse tenter. Nos méninges ont besoin d'être aérées.
Les conducteurs de buggy ont la réputation d'être des fous. Alors, on prend un buggy pour nous quatre et on se fait bien confirmer qu'il aille tranquillo. Oui, enfin. S'il est allé tranquillo avec nous, j'ose pas imaginer ce que signifie le fuego des autres tours, alors ! Nicolas, assis à l'avant, prend peur, les garçons et moi, on a le sourire aux lèvres ! ... et la tête et tous ses orifices plein de sable. Le buggy, lancé à toute allure, monte les dunes, passe de l'autre côté à toutes vitesses, prend la dune de côté. Nos estomacs ne font qu'un tour.
Quand au sand-board, Titouan, qui n'était jamais monté sur une planche, trouve instinctivement la bonne position. Nico retrouve ses réflexes de surf. Pour Estéban, ce sera la version luge et encore mieux "luge sur le dos de papa". Quant à moi, mon postérieur défie mon centre de gravité .... Bref, rien de très concluant.
Le chauffeur nous amène en haut de grandes dunes et c'est finalement en luge que nous préférons tous descendre.
La sensation de vitesse est bien là. Toute la famille est réjouie. Maintenant, c'est malin, on va attendre parler des buggys pendant deux mois ! Dessins, légos, tout y passe. Y'a que des buggys dans la vie ...
Sur la route qui nous mène plus au nord, c'est encore le désert. C'est aussi une région viticole. La région du pisco, la boisson nationale : une eau-de-vie de raisin délicieuse, servie en apéro ou en digestif, pour les grandes comme pour les petites occasions.
Nous effectuons un rapide arrêt au Musée d'Ica sur la culture paracas. Les poteries y sont belles, les tissus aussi.
La nature nous attend quelques kilomètres plus loin. Dans la réserve de Paracas.
La nature, comme on l'aime, à l'état brut. La réserve, une presqu'île, qui abrite des quantités d'oiseaux, se situe au bord de l'océan pacifique. On se gare au bord des falaises, face à l'océan.
Et cinq minutes après, un banc de dauphins nous sautent sous les yeux à 10 mètres ! Ils restent là sous nos yeux dix bonnes minutes. Magique.
Au petit dèj, on se régale de regarder les pélicans,
les mouettes, les condors par la fenêtre du camping-car.
Qu'il est bon de revoir l'océan après un mois et demi passé en montagne.
Le bruit des vagues nous berce. Nous passons là quatre jours. Nous visitons la presqu'île à pied ou avec notre coquille.
Les garçons font des patés de sable, se dégourdissent les jambes à vélo. Nous dégustons notre premier ceviche péruvien (vous vous souvenez, ce poisson cru mariné que nous avez fait découvrir Félix et Monica, à Santiago ?).
A la criée du port de St Andrès, nous avions fait le plein de coquilles St Jacques et de poissons (merci les Binet pour le tuyau !). On s'en fait une orgie. Faut dire qu'à 2 Euros la vingtaine, on se prive pas...
Bref, de bons moments, agrémentés par la surprise de rencontrer Manu et Franck et leurs enfants Julie et Thomas, qui descendent vers le sud.
Nous passons ensemble deux soirées bien sympathiques. Les enfants dans leur James Cook devant un dessin animé et nous dans Caracol devant ... ben, vous avez devinez, des cervezitas et de bons petits plats.
Au large de la réserve de Paracas, les îles de Ballestas sont réputées pour être les "Galapagos du pauvre". Alors, comme nos actuelles réparations pompent tout notre budget, ... allons-y.
Pour être du pauvre, elles le seront : des cormorans par milliers, des fous, quelques pingouins, des lions de mer.
Mais la faune des Galapagos est loin d'être présente. Estéban se régale de voir ses amis les pingouins mais il est déçu de leur nombre. Cela nous fait plaisir de revoir à nouveau ces animaux marins qui avaient agrémentés le début de notre voyage. Les îles sont juchées d'arches, de falaises escarpées, de grottes.
Et les rochers de fientes d'oiseaux dont les péruviens en font l'exploitation.
Au passage, nous admirons un géoglyphe en forme de candelabre.
Instrument de navigation ? Autre ligne comme à Nasca ? Représentation de la constellation de la croix du sud ? Les théories abondent mais personne ne sait vraiment quelle est la signification de ce dessin de 150m de haut.
Un dernier repas avec Franck et Manu et nous quittons ce petit paradis qu'est Paracas pour Lima.
A nous désormais, la chaleur des garages, le sourire du diéseliste, l'espace pour dégourdir les jambes de nos enfants ... bref, le bonheur !!
Heureusement, à Lima, nous sommes dessuite dirigés vers LE diéseliste BOSCH compétent.
Du pro, qui nous affirmera qu'à Cusco, son homologue n'a pas fait du bon boulot. Puisqu'il n'a pas la fameuse prise de diagnostique, que nous a gentillement commandé IVECO mais qui est bloquée en douane, il passe les injecteurs au banc d'essai. Verdict : trois sur quatre sont mauvais. Il veut bien essayer de nous les restaurer. Il lui aura finalement fallu pas moins de 4 jours pour venir à bout de nos injecteurs et les restaurer. Nicolas donne le tour de clé décisif vendredi soir ... et notre problème persiste ! Donc, le problème est aussi ailleurs.
Reste plus qu'à savoir où, avec la fameuse prise, qui reste bloquée en douane ... Notre patience est à rude épreuve. Notre moral oscille entre flegme et exaspération. D'ailleurs, merci à vous pour vos messages remonte-moral, de soutien, de compréhension voire de mécanique pour certains (merci les cousins !). Vous nous faites du bien !
Lima ne nous enchante pas.
Un brouillard quasi constant (10 mois sur 12 nous disent les gens) empêche le soleil de percer. Les immeubles des quartiers bourgeois proposent à la location des appartements de 180, 450, 700 m2 ! avec vue sur l'océan. Le supermarché situé à côté de l'hôtel où nous avons garé notre coquille (quand elle n'est pas au garage...), possède un achalandage digne d'épiceries fines parisiennes. Nous sommes dans un autre monde, qui constraste tellement avec le reste du pays et les bidonvilles de la ville que nous ne sommes pas allés voir mais que nous savons exister.
Joaquin et Clara (les deux argentins rencontrés à Cusco) sont aussi avec nous, dans la cour de l'hôtel.
Cela fait maintenant un mois que nous nous cotoyons. Nous lions une belle amitié avec eux. Joaquin se prète volontiers au jeu avec Estéban et Titouan. Ils l'adore ! Et malgré la difficulté de la langue, nous sommes effarés de voir nos bambins tenir avec eux de longues conversations.
Entre nos visites au garage, nous visitons la ville. L'exposition temporaire du National Géographic sur les photos de la découverte du Machu Picchu du Museo de la Nacion saura captiver l'attention de nos chérubins ...
A moins que ce soit la promesse du Mac Do qui les ai tenus en haleine... A nous les grands, ce seront plutôt les magnifiques poteries et tissus des cultures paracas, nasca, incas qui ont plus.
Le quartier Miraflores possède un joli petit parc (El parqueo del Amor) qui n'est pas sans rappeler le Parc Guel de Gaudi à Barcelone.
Non loin de là s'envolent des parapentistes et leurs clients pour un survol sensation des hautes tours de la ville. Le week-end arrivant, nous occupons nos loustics en nous rendant au théâtre.
Mais que sommes-nous allés voir ? Un petit jeu-défi pour savoir si vous suivez jusqu'au bout ... Le premier à répondre gagnera une belle surprise !
Dimanche, nous nous rendons au quartier d'à côté, le barrio Baranco, avec Eliane et Jean-Michel, un couple de retraités de Perpignan, qui se balade en Amériques pour une durée indéterminée (Elle n'est pas belle, la vie ?).
Il leur est arrivé plein de gros pépins (dont quand même le vol de leur camping-car !) et malgré cela, ils sont d'un positivisme à toutes épreuves. Ils nous redonnent un bon coup de fouet. Le quartier est plutôt bohème. Nous cloturons notre promenade par un savoureux repas de plats typiques du pays dans une feria de comida.
L'IVECO nous assure pouvoir nous avoir la prise de diagnostic pour mercredi. Alors ... patience, patience ... après tout ça ne fait que 8 jours que nous sommes à Lima ;-).
Et le gagnant est ...
Frec et Sophie pour avoir donné la réponse les premiers. Ils seront récompensés d'une surprise qui leur arrivera plus tôt que prévu ...
Bises à tous et bravo pour votre nombreuse participation. Cela nous a donné des idées pour la suite.
CinéCaracol
Le tout en images avec le CinéCaracol.
Et pendant ce temps-là du côté des enfants ...
Itinéraire
Voilà en gros l'itinéraire que nous avons suivi depuis Cusco.
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